par Jean-Yves Autexier, président de Refondation républicaine (conférence de presse du 27 avril 2022)
Refondation républicaine a été créée à l’initiative de Jean-Pierre Chevènement dont les idées directrices, affirmées depuis notamment le discours de Vincennes en 2001, se trouvent désormais au cœur des objectifs du président réélu Emmanuel Macron.
Il s’agit d’abord de la reconquête de l’indépendance :
- indépendance industrielle,
- indépendance agricole,
- indépendance énergétique. Ce souci est marqué clairement par la relance du programme électro-nucléaire dont notre pays a besoin.
Le retour de la planification est également à l’ordre du jour. Après l’abandon des critères de Maastricht durant la crise du Covid, la prise en compte du long terme reprend ses droits. Il s’agit de la planification pour la transition écologique et de la planification pour la transition énergétique.
Le rôle de l’Etat, mis en évidence lors de la crise sanitaire, avec la nationalisation d’une grande partie des salaires, les prêts garantis par l’Etat, se marquera demain en valorisant un Etat stratège, garant du long terme.
La lutte contre le chômage est au cœur des préoccupations de toute politique sociale. Déjà ramené à 7,4 % à la fin de 2021, encore réduit davantage aujourd’hui, le chômage au cœur des crises depuis des années est contenu, et l’objectif d’un niveau de plein-emploi peut être atteint. Les mesures de protection du pouvoir d’achat annoncées supposent le rejet net d’un retour à l’austérité budgétaire post-dette.
L’exigence républicaine a toujours été notre boussole. Nous retrouvons cette orientation avec le combat pour la laïcité, le refus des idéologies de la déconstruction, de l’indigénisme, du wokisme. Le discours des Mureaux dessine la voie d’un islam de France contre l’islamisme politique. Pour l’Ecole, la revalorisation de l’enseignement professionnel, le dédoublement des clases en ZEP, la revalorisation du traitement des enseignants répondent à nos vœux. Il faut souligner aussi l’appel à la citoyenneté et l’amour de la France qui se marque aussi bien par l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon que par le Centre international de la francophonie à Villers-Cotterêts.
Dans le domaine de la politique extérieure, l’évolution des réalités montre que l’Europe doit prendre appui sur ses nations et non les remplacer. Il s’agit de forger les compromis dynamiques capables de faire face aux enjeux mondiaux. Face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, nous soutenons la recherche de la paix, la volonté d’éviter les escalades, et le projet d’une nouvelle architecture de sécurité en Europe. Nous approuvons également le redressement marqué des efforts de défense déjà amorcés.
Et enfin, nous serons heureux de participer à la réflexion sur la réforme des institutions, la déconnexion des élections présidentielle et législative, le relèvement du Parlement, l’introduction d’une dose de proportionnelle : tout cela rejoint bien des propositions formulées depuis longtemps par Jean-Pierre Chevènement.