Après l’accord trouvé par la Commission mixte paritaire entre députés et sénateurs la semaine dernière, la loi d’« Accélération de la production d’énergies renouvelables » a été adoptée à l’Assemblée nationale ce 31 janvier.
Tout comme la relance du programme électronucléaire et le plan de sobriété énergétique, le déploiement des EnR s’inscrit dans le prolongement du discours prononcé par le Président de la République à Belfort le 10 février 2022. Cette combinaison équilibrée est la clé d’une souveraineté énergétique retrouvée, et elle correspond à une triple nécessité :
- bâtir et renforcer l’indépendance énergétique de la France, toujours avec l’ambition de devenir la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles ;
- lutter contre les dérèglements climatiques en diminuant nos émissions de gaz à effet de serre ;
- protéger le pouvoir d’achat des Français et le « pouvoir d’entreprendre » de l’ensemble des acteurs économiques.
Face à l’augmentation spectaculaire mais prévisible de la demande d’électricité (+ 40 % d’ici 2050) en lien avec l’électrification des usages (dans les transports, les applications numériques, les processus industriels…), la nécessaire renaissance productive de la France passe par une politique énergétique qui n’oppose pas EnR et nucléaire. Au contraire, c’est la complémentarité et le développement parallèle de ces deux sources d’énergie qui permettra de disposer, à long terme, d’une électricité abondante, compétitive et décarbonée.
Fruit de plusieurs semaines de dialogue, le vote de cette loi sur les EnR est par ailleurs l’illustration d’une méthode de compromis, en mesure de tracer des perspectives largement acceptées et mobilisatrices pour le pays. Car la démocratie, au-delà des seules élections, est un ensemble de valeurs et de principes : elle renvoie à l’idée d’une citoyenneté engagée, selon laquelle il est non seulement possible mais souhaitable et indispensable de partager la responsabilité de la prise de décision.