Le débat sur la 3ème programmation pluriannuelle de l’énergie est décisif pour l’avenir. S’il devient urgent de l’adopter, il n’est pas moins impératif de ne pas se précipiter dans des choix erronés ou inadaptés.
L’énergie est « le sang du système productif », comme l’a rappelé le Premier ministre, qui a maintenu ouvert le débat. Elle est la sève de l’industrie, l’industrie de l’industrie comme l’avait exprimé il y a quelque temps l’ancien ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. En tant que grand intrant de l’économie et considérant sa centralité dans notre société, notre énergie doit être abondante, compétitive et décarbonée.
Avoir une énergie compétitive revêt une importance stratégique aussi bien pour nos entreprises que pour le pouvoir d’achat des ménages dans le contexte économique incertain que nous connaissons. Baisser demain la facture d’électricité des Français ne peut être que la conséquence de choix cohérents et réfléchis aujourd’hui. Le mouvement Refondation Républicaine partage cette grille d’analyse : une critérologie encore plus valable aujourd’hui face aux bouleversements du monde et à l’évolution du climat.
Une politique énergétique équilibrée consiste à agir sur deux leviers :
- la consommation, avec l’efficacité et la sobriété énergétiques, et l’électrification des usages ;
- un mix de production d’électricité fondé avant tout sur le socle de la filière nucléaire et le développement parallèle et raisonné de certaines énergies renouvelables, notamment dès lors qu’elles sont pilotables, que leur coût actualisé atteint le seuil de rentabilité, et que la France en maîtrise la filière.