Communiqué de Refondation républicaine, le 22 février 2024.
Un hebdomadaire nous a appris qu’EDF vient d’investir une très grosse somme – presque 1 milliard d’euros (860 millions) – dans son projet de « digitalisation » de l’entreprise. Une solution proposée par Amazon (AWS) a été retenue pour assurer la « maintenance prédictive » du parc de centrales nucléaires français. Il n’y aurait donc aucun groupe tricolore en mesure de compiler et de traiter, au moins en partie, les données (références, historiques, stocks…) liées aux millions de pièces impliquées dans le fonctionnement d’une centrale ? Pourtant une filiale de Dassault Systèmes a bien développé un cloud français pour la défense. Une société française n’a-t-elle pas la surface pour remplir une partie, certains segments essentiels et stratégiques, du cahier des charges ? EDF ne peut-elle pas s’appuyer sur d’autres clouders, nationaux, et leur donner ainsi des opportunités d’apprentissages ? De nombreuses sociétés françaises ne demandent qu’un coup de pouce des pouvoirs publics pour pouvoir atteindre la surface d’action suffisante.
Cette information survient quelques semaines après le report de la signature finale de l’accord d’achat de la branche nucléaire de GE par EDF. Plus de deux ans après le discours de Belfort qui a donné le cap de la nouvelle politique énergétique de la France, le drapeau d’EDF ne flotte toujours pas au-dessus des usines de Belfort. Une question finit alors par se poser : veut-on vraiment la souveraineté énergétique ?